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Elisabeth Prévost
Élisabeth Prévost naît en 1911 et consacre sa jeunesse à élever des chevaux de concours hippique dans les Ardennes.
À 23 ans elle s'embarque dans une vieille Ford pour une traversée de l'Afrique d'Alger au Mozambique où elle cherche une mine d'or abandonnée. Elle participe également à une expédition scien­tifique de chasse au Tchad.
C'est à peine rentrée de ces expéditions et de bien d'autres qu'elle ren­contre en 1938 Blaise Cendrars. En écoutant les récits de chasse de la jeune exploratrice, Cendrars à l'impression d'écouter ses propres « his­toires vraies ». « Écrivez. Écrivez-donc Babette » ne cessa-t-il de répéter lors de ses fréquentes visites en 38-39 à la propriété des Ardennes où Élisabeth élève et dresse ses chevaux.
Mais ce n'est que 25 ans plus tard, alors que Cendrars n'est plus de ce monde qu'elle écrit ses premières nouvelles.
Entre temps, elle vit plus d'une vie. Traversant le monde du théâtre aux côtés de Louis Jouvet et de Jean Vilar nous retrouvons notre auteur dans Je monde du cinéma au Chili et au Portugal puis dans l'île de Formentera où de 1958 à 1965 elle élève des lapins. Puis vient la pêche au saumon en Irlande et au Québec d'où elle rapporte un premier reportage. Car c'est comme reporter qu'Élisabeth Prévost fit trois fois le tour complet et deux fois le demi-tour du monde en cargo, en goélettes ou en train.
À soixante-dix-huit ans elle entreprend son dernier tour du monde en cargo sur le parcours de La Pérouse avec escale à l'île de Pâques. Élisabeth Prévost s'est éteinte le 28 novembre 1996. Elle a élu l'île d'Houat comme dernier port d'attache.

Chez joca seria

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août 1997
ISBN 2-908929-45-7
17 x 24 cm
160 pages

20,58 €

Textes établis par Monique Chefdor,
Autour de 31 lettres inédites de Cendrars, des documents, textes et photos nous racontent l’histoire d’une amitié exceptionnelle.



En 1938, on présente à Blaise Cendrars une jeune fille de retour d'une expédi­tion africaine. Elle a 27 ans, et déjà une vie d'aventurière qui ne peut que séduire Blaise. Élisabeth Prévost, cette impressionnante Diane chasseresse, l'invite à visiter son élevage de chevaux de concours hippique dans les Ardennes. Une profonde amitié s'installe entre eux.
Autour des trente et une lettres de Blaise Cendrars, sauvegardées par bonheur ou hasard, alors qu'elles auraient pu tout aussi bien disparaître dans l'incendie de la propriété d'Élisabeth Prévost dans les Ardennes, cet ouvrage rassemble des textes et des documents illustrant le dialogue qui s'établit entre les deux amis.
Dans l'extrait de L'Homme foudroyé, Blaise Cendrars brosse un portrait mémorable d'Élisabeth Prévost sous le célèbre surnom « Diane de la Panne ». L'imaginaire de !'écrivain s'y donne toute liberté. Par l'évocation de ses propres souvenirs Élisabeth Prévost lui répond à travers le temps.
De larges extraits d'un scénario de film écrit en collaboration par Blaise Cendrars et Élisabeth Prévost témoignent de leur complicité, la mise en page des textes en parallèle permet de découvrir leurs apports respectifs dans cette entreprise.
li est indéniable que le romancier a « déteint» sur l'exploratrice. « Madame le copain » tiendra bien la promesse qu'elle s'était faite de « poursuivre les rêves » du poète. Dès que les circonstances le lui ont permis, elle entreprit de faire tous les voyages que Blaise avait faits ou rêvait de faire : le Transsibérien, l'Amazonie, le tour du monde en cargo, le Canada, la Patagonie ...
Mais surtout elle finit par réaliser le vœu de Cendrars qui lui répétait chaque jour pendant ses visites aux Aiguillettes : « Mais Bee & Bee écrivez. Écrivez­donc ».
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janvier 1997
13 x 20 cm
64 pages
ISBN 2-908929-43-0

9,91 €
Les Carottes au Paza
Élisabeth Prévost


« Élisabeth Prévost s'est appliquée à faire de sa vie un roman, et, de temps à autre, elle en a extrait quelques récits, fragments, instantanés, éd-airs tels qu'elle les a saisis, vécus et transcrits avec son humour inimitable.
Une situation est-elle désespérée, elle n'en retiendra que les incidences le plus cocasses. Ainsi la nouvelle titre de ce volume, « Les Carottes au Plaza », est-elle écrite sur les ruines de tous les espoirs mis dans la création d'une compagnie de production cinématographique. L'équipée rocambolesque de « La Roulotte irlandaise » est un modèle de métamorphose do morne quotidien en comique épique. L'auteur prend un plaisir manifeste à ces recadrages littéraires d'une vie dont elle a choisi délibérément de privilégier le côté humoristique, avec un art de réduire toute tentative de dramatisation, souvent plus proche de l'humour anglais bien que le sens gaulois du rire ne soit pas exclu .
Un profil rapide de sa vie se rapprocherait effectivement plus de celui qu'on attendrait d'une
British eccentric que de celui d'une femme de lettres à ta française, même dans la catégorie des écrivains voyageurs et aventuriers.
Née à Charleville en 1911, Élisabeth Prévost s'est éteinte en novembre 1996. Savourons ici ces deux perles cachées dans l'huître d'une vie construite comme un roman dont, de temps à autre, un chapitre s'écrit. »